Les délirants Gaillac de Virginie Maignien et de Patrice Lescaret

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Elle est jurassienne et il est bordelais. Une destinée qui leur offre un point de chute dans le sud-ouest, du côté de Gaillac plus précisément. Un coin de pays déjà foulé par César et ses Romains et qui conserve depuis, une batterie de cépages uniques issus d’une époque si lointaine qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Mauzac, chenin, ondenc, verdanel, duras, brocol, loin de l’oeil, prunelard, syrah et compagnie: de quoi dérouter quiconque qui s’attend à vivre une expérience ordinaire. 12 hectares de vignobles travaillés passionnément en biodynamie pour une batterie de vins – surtout les blancs – qui visent des sommets sur le plan de l’originalité comme de l’unicité. Vignes greffées sur place (pas de clones ici), levures indigènes, ajout minimum de soufre pour un traitement qui ouvre sur des perspectives oxydatives fines qui ne sont pas sans évoquer le pays natal de Virginie Maignien. Bref, du tout bon.

Gaillac Blanc Les Greilles 2017 (25,50 $ – 860387) au profil exotique, vivace, jubilatoire et dotés de beaux amers…

Zamau 2016 (I.P. rÉzin – info@rezin.com) aux flaveurs denses et fraîches de tarte aux pomme/poire caramélisée avec un soupçon de gingembre pour dérouter plus encore…

Et Caetera, Marcillac Blanc 2015 (64,57 $ – I.P.) pour des fruits issus pour moitié entre un vignoble en terrasses du côté Marcillac et celui de Gaillac, un blanc sec évocateur, détaillé et doucement oxydatif, d’une superbe longueur…

Zacm’Orange Blanc 2016 (I.P. – 39,70 $ – à venir juin 2019) où le mauzac s’enrichit d’une macération pelliculaire de 21 jours avec ce net, bien sec et franc de calcaire et d’épices, d’une rare polyvalence à table…

Gaillac Peyrouzelles 2017 (24,75 $ – 709931) à base de syrah, de brocol et de duras; des complices plus que complémentaires sur le plan de la structure riche et poivrée, toujours très fraîche…

Du rat… des Pâquerettes rouge 2017 (31 $ – I.P.) où de vieilles vignes de duras livre un discours qui ne manque pas de panache, avec cette aristocratie terrienne typique…

et enfin, ce Raides Bulles rosé 2015 (31,75 $ – I.P.) à base de jurançon noir mis en bulles sous quelques 35 grammes de sucre qui, au final, n’a rien de « raide », au contraire! Juteux et, encore une fois, original à souhait…

 

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